Sur Internet, elle a été baptisée "la pire restauration
artistique de l'histoire".
Cecilia Giménez, une femme octogénaire est à l'origine de ce
massacre pictural, qui déchaîne l'hilarité en Espagne et ailleurs en Europe.
Depuis plusieurs années, selon ses dires, cette artiste en
herbe a entrepris de restaurer une œuvre du début du siècle, une peinture
représentant le Christ aux traits fins, coiffé d'une couronne d'épines.
Aujourd'hui, plus rien de commun entre l'ancien portrait et
cette figure mal dégrossie, au nez et à la bouche plus qu'approximatifs et d'un
pelage étrange.
C’est le président d'un centre d'études du patrimoine de
Borja, qui a donné l'alerte sur la restauration ratée.
En colère, le maire-adjoint de la ville, gestionnaire de
l'église qui possède l'œuvre, songe à déposer plainte et fait tout pour réparer
les dégâts. Reste à déterminer combien
coûtera la restauration. Une équipe doit venir et va travailler avec la dame.
Ils veulent savoir quelle technique et quels matériaux elle a utilisé, cela
permettra d'évaluer le coût de la restauration.
De son côté, l'artiste octogénaire déplore : "Je ne
comprends pas pourquoi il y a une polémique, je n'ai même pas pu me défendre.
Je voulais terminer ma restauration et on m'a formellement interdit de le
faire, on m'a dit "n'y touche plus, une professionnelle va s'en
charger".
L'affaire a, depuis, largement dépassé le cadre de la
commune de la Borja.
Une pétition a même été lancée par des internautes,
demandant à la ville de laisser l'œuvre telle qu'elle est. Comparant non sans
humour le style de Cecilia Giménez à celui de Goya, le texte affirme que la
peinture "est un reflet de la situation politique et sociale de notre
temps". En quelques heures, plus de 5 000 personnes y avaient déjà apposé
leur signature.
L'œuvre a été peinte en deux heures, n'a pas une grande
valeur artistique à l'origine et n'était pas classée...
Elle vaut possiblement plus maintenant qu’avant ?
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