Hier, mon fils de huit ans m’a dit : « Papa, tout le monde
parle de ce qui se passe avec les étudiants, mais je
ne comprends rien.
« Peux-tu m’expliquer ? »
Bien sûr, fiston.
LE CLUB DE MICKEY
Commençons par le début. Il y a quelques mois, la ministre
du travail a confronté les
syndicats et tenté de les mettre à leur place…
« C’est quoi, un syndicat ? »
C’est une association. Avant, cette association défendait
les droits des travailleurs
qui étaient exploités par des patrons sans scrupule. Mais avec le temps, les
syndicats ont grossi et sont devenus des corporations qui n’ont qu’une
obsession : étendre leur influence et augmenter leur part de marché en vendant
le plus de cartes possibles. Tu comprends ?
« Comme le club de Mickey ? »
Exactement. Plus il y
a de gens qui joignent le club, plus le club est fort et a du pouvoir. La seule différence
est que tu as le choix de devenir membre ou pas du club de Mickey. Alors
qu’avec les syndicats, tu n’as pas le choix. Tu dois avoir ta carte de membre
si tu veux travailler… Et si tu n’écoutes pas le patron du syndicat, il va
t’envoyer un gros gars musclé pour te faire entendre raison…
LES VENGEURS
Il y a quelques mois,
donc, la ministre du travail a annoncé qu’elle allait diminuer le pouvoir d’un gros
syndicat, la FTQ.
La FTQ n’était vraiment pas contente. Alors elle a appelé
les autres centrales pour
leur demander de lui venir en aide…
«Parce qu’ils sont
nombreux ? »
Oui, c’est comme les Avengers. Quand un est dans le pétrin, les autres courent à sa rescousse. Ils ont
tous des pouvoirs spéciaux : la FTQ a des gros bras, la CSQ a une grosse
tête, etc.
Les représentants des grosses centrales syndicales se sont
donc rencontrés et se sont dit : « Il faut absolument faire tomber ce gouvernement
qui menace nos acquis. Comment faire ? »
«On va organiser une marche ! », a répondu un des membres.
« Non, a dit le chef
de la FTQ, qui était tout bronzé car il revenait de faire une croisière sur un yacht
magnifique. Il faut regarder la réalité en face : on n’est plus aussi populaire
qu’on l’était. Les gens se méfient de nous. Ce qu’il faut, c’est demander à un
groupe qui a la sympathie du public de faire la sale job pour nous. Mais qui ?
»
« Pourquoi on n’utilise pas les jeunes ? a lancé un membre.
Tout le monde aime les jeunes
! Qui oserait mettre un jeune en prison ? Et si jamais ça chire et que les
policiers commencent à frapper dans le tas, tout le monde va se retourner
contre le gouvernement… »
« Génial, a dit le chef. Appelle le p’tit Nadeau-Dubois, et
dis-lui de sauter sur sa
trottinette, on a une mission pour lui… »
CARRÉ ROUGE
Depuis ce temps, Montréal est prise en otage par des
milliers de jeunes qui sont
manipulés par les gros syndicats afin de faire tomber le gouvernement. Tu
comprends, maintenant ?
Richard Martineau 21 mai, 2012
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