La bûche de Noël a été de tout
temps reliée à des superstitions. Dans certaines régions, elle devait bruler
jusqu'au premier jour de l'année, sous peine de malheurs à venir. Au contraire,
si elle brûlait bien, cela signifiait que le ciel l'avait bénie. La bûche
protégeait la maison et ses habitants, ses restes étaient ensuite déposés dans
les étables ou dans le verger pour protéger des maladies et apporter la
prospérité.
Il se disait aussi que les cendres
jetées dans un puits éloignaient les serpents. Boire de l'eau mélangée à ces
cendres protégeait des maladies. Pour certains, placer des morceaux de cette
bûche dans les cercueils portait chance aux défunts pour l'au-delà.
Certaines croyances conféraient
aux cendres et charbons de la bûche de Noël des vertus de guérison des glandes
engorgées. Les cendres recueillies dans un linge blanc préservaient la
maisonnée des incidents. Les charbons quant à eux guérissaient les moutons du
goumou.
La bûche, toujours selon ces
croyances, portait malheur à ceux qui enjambaient la bûche ou s'assoyaient sur
elle, avant qu'elle flambe. Ils risquaient alors d'attraper des furoncles.
La maîtresse de maison conservait
quelques charbons de cette bûche pensant assurer ainsi la prospérité des
poulets. Grâce à elle, il y aurait autant de poulets que d'étincelles sorties
de la bûche attisée.
Certains disaient que les charbons
restants de la bûche flambée la veillée de Noël avaient la propriété d'empêcher
les renards d'entrer dans le poulailler et les sorciers dans les habitations.
Pour d’autres la bûche augurait de
bonnes récoltes.
Tandis que pour certains, les
cendres avaient le pouvoir d'accroître les semences, de protéger de la foudre
et d'abréger l'agonie des mourants.
C'est pour continuer à célébrer ce
rituel, que la bûche de Noël a vu le jour sous la forme d'un délicieux dessert
dont on tentera demain d’en découvrir l’origine.
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