lundi 3 novembre 2014

Papier toilette


Comme je viens de terminer un GPM (Gros Projet Merdeux) de peinture d'une partie de la maison, les blogues de cette semaine seront principalement  concentrés sur le nettoyage du bas du dos.

Aujourd’hui, le papier toilette ou papier hygiénique, est rentré dans tous les foyers des pays industrialisés.

Les premiers papiers toilettes ont été fabriqués en Chine au XIVe siècle mais leur usage était strictement réservé à l’empereur.

Le premier papier-toilette moderne est né en Angleterre en 1850. Son histoire industrielle remonte à 1857 aux États-Unis.


Il faut bien reconnaître que l’homme est le seul animal qui se salisse l’anus en déféquant. Cette constatation a poussé nos ancêtres à développer des techniques afin de se nettoyer cette partie du corps.

Techniques de l’Antiquité au Moyen Âge
Les Grecs s’essuyaient rarement. Quand ils le faisaient, c’était avec les doigts ou avec des cailloux lisses.

Aristophane, qui était un poète comique grec du Ve siècle av. J.-C, nous a laissé un témoignage dans l’une de ses satires sociales qui précise le nombre de cailloux utilisés : »Trois pierres peuvent suffire pour se torcher le cul si elles sont raboteuses. Polies, il en faut quatre. »

Il précise également que la classe riche utilise volontiers des poireaux. Cependant, la technique la plus courante consiste à s’essuyer avec ses vêtements.

A cet égard, on peut lire dans Homère que Nausicaa demande son char et ses chevaux à son père pour aller laver les chemises de ses frères car ils « ne peuvent briller aux assemblées avec des chemises merdeuses. »

Les Romains ont également utilisé des cailloux. Au Ier siècle avant notre ère, à Rome, les techniques étaient déjà plus raffinées. Catulle, poète né en Gaule qui a passé la plus grande partie de sa vie à Rome précise que la classe patricienne se sert de serviettes de tissu.

Dès la fin du Ier siècle, la laine est adoptée comme papier toilette et il devient courant de la parfumer.




Au Moyen Âge, on utilise un bâton courbe pour enlever le plus gros des excréments et l’on fignole avec du foin, des feuilles ou une poignée de terre.

A cette même époque, en Chine, le bâton était déjà utilisé depuis très longtemps. C’était d’ailleurs un objet précieux lors de la succession qui passait de père en fils.


En Asie, on se servait de coquillages et particulièrement des coquilles vides de moules.

Dans les siècles qui suivirent, le papier toilette, quelle que soit sa forme, était loin d’être généralisé.

Dans toutes les couches sociales, les doigts et les vêtements, restaient le plus couramment utilisé.

Au XVIe siècle, le papier est cher et rare. Dans les maisons nobles, on utilise un tissu issu du chanvre ou du lin.

Du velours au papier-lettre
Durant les XVIIe et XVIIIe siècles, dans les grandes maisons bourgeoises, la mode est de s’essuyer le derrière avec un linge.

La toile de lin est très à la mode chez les roturiers tandis que la noblesse pousse le raffinement jusqu’à utiliser du velours.

Le papier est encore rare mais on sait que de nombreux manuscrits d’une valeur inestimable ont fini comme torche-culs. On ne pourra d’ailleurs jamais estimer la perte de ces documents historiques. Une équipe d’archéologues dirigée par Pierre-Jean Trombetta a mené des fouilles dans les sous-sols de la Cour Napoléon avant la construction de la pyramide de verre. Ils ont découvert dans les anciennes latrines du Louvre plus de 700 cachets de cire aux armoiries des plus grands personnages de la fin du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle. Malheureusement pour nous, leurs écrits ont servi de papier hygiénique.

Au XVIIIe siècle, les journaux se développent et deviennent le papier hygiénique le plus utilisé.
Cela n'a pas tellement changé c'est encore souvent plein "marde" dans les journaux.

La suite mercredi.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire