mardi 15 mars 2016

Ma cabane sucrée


En fin de semaine c’était mon pèlerinage annuel à la cabane à sucre.

Je cherche encore pourquoi on s’entête années après années à y retourner. Si je vous parle du menu : Œuf, jambon, fèves au lard, saucisses ne trouvez-vous qu’il y a une certaine familiarité avec un petit déjeuner pour que ça devienne un simili repas on y ajoute soupe aux pois et des desserts tous à base de sirop d’érable.

Tant qu’au prix, on entaille nos porte-monnaie?
Pas vraiment rien qui sort de l’ordinaire si ce n’est les oreilles de Christ ou oreilles de criss que l’on retrouvent surtout durant le temps des sucres.


L’origine de ces oreilles n’est pas clair comme de l’eau d’érable, il semblerait que le long de la rivière Saint-Maurice, se retrouvaient plusieurs chantiers où les bûcherons devaient passer tout l'hiver dans les bois.

Dans un de ces chantiers, il y avait un boulé surnommé le grand Christ à cause de son caractère batailleur et de sa force. Comme il se battait souvent avec d'autres gaillards comme lui, ses oreilles avaient reçu plusieurs coups et ressemblaient à des oreilles en chou-fleur.

Le cuisinier qui préparait des couennes de lard frites dans l'huile trouvait qu'elles ressemblaient pas mal aux oreilles du grand Christ et criait à ses invités : «Qui veut des oreilles du grand Christ ?».
Je ne suis pas un amateur d’oreilles de criss mais celles de cette fin de semaine était crissement bonnes.

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