Mais comment pourrait-on écrire cette phrase: en avez-vous
la réponse?...
Dans une main, j’ai un VER de terre et dans l’autre, un
VERRE d’eau. J’ouvre les deux mains
et... les deux VER.... (?!) tombent.
Comment faudrait-il écrire VER à votre avis?
Curieux notre français, n’est-il pas? On appelle ceci des «Homographes non
homophones, car ces mots s’écrivent de la même façon, mais se prononcent
autrement suivant le sens....
En français : deux mots composés des mêmes lettres se
prononcent toujours de la même façon ! En êtes-vous bien sûr?
Voici quelques exemples d’homographes de prononciations
différentes ! (Homographes non homophones)
Sortant de l’abbaye où les poules du couvent couvent, je vis
ces vis.
Nous portions nos portions, lorsque mes fils ont cassé les
fils.
Je suis content qu’ils vous content cette histoire.
Mon premier fils est de l’Est, il est fier et l’on peut s’y
fier.
Ils n’ont pas un caractère violent et ne violent pas leurs
promesses.
Leurs femmes se parent de fleurs pour leur parent.
Elles ne se négligent pas, je suis plus négligent.
Elles excellent à composer un excellent repas avec des
poissons qui affluent de l’affluent.
Il convient qu’elles convient leurs amis, elles expédient
une lettre pour les inviter, c’est un bon expédient.
Il serait bien que nous éditions cette histoire pour en
réaliser de belles éditions.
Voyons aussi quelques exemples d’homographes de même
prononciation (Homographes homophones)
Cette dame qui dame le sol.
Je vais d’abord te dire qu’elle est d’abord agréable.
À Calais, où je calais ma voiture, le mousse grattait la
mousse de la coque.
Le bruit dérangea une grue, elle alla se percher sur la
grue.
On ne badine pas avec une badine en mangeant des éclairs au chocolat à la lueur des
éclairs.
En découvrant le palais royal, il en eut le palais asséché.
Je ne pense pas qu’il faille relever la faille de mon
raisonnement.
Voici l’exemple le plus extraordinaire de la langue
française : mot de sens différent, mais de prononciation identique) :
Le ver allait vers le verre vert et non vers la chaussure de
vair gris argenté.
Pour les amateurs de langue française, un vrai petit bijou.
Chanson d'Yves Duteil
Loin des vieux livres de grammaire,
Écoutez comment un beau soir,
Ma mère m'enseigna les mystères
Du verbe être et du verbe avoir.
Parmi mes meilleurs auxiliaires,
Il est deux verbes originaux.
Avoir et Être étaient deux frères
Que j'ai connus dès le berceau.
Bien qu'opposés de caractère,
On pouvait les croire jumeaux
Tant leur histoire est singulière.
Mais ces deux frères étaient rivaux.
Ce qu'Avoir aurait voulu être
Être voulait toujours l'avoir.
À ne vouloir ni dieu ni maitre,
Le verbe Être s'est fait avoir.
Son frère Avoir était en banque
Et faisait un grand numéro,
Alors qu'Être, toujours en manque.
Souffrait beaucoup dans son égo.
Pendant qu'Être apprenait à lire
Et faisait ses humanités,
De son côté sans rien lui dire
Avoir apprenait à compter.
Et il amassait des fortunes
En avoirs, en liquidités,
Pendant qu'Être, un peu dans la lune
S'était laissé déposséder.
Avoir était ostentatoire
Lorsqu'il se montrait généreux
Être en revanche, et c'est notoire,
Est bien souvent présomptueux.
Avoir voyage en classe Affaires.
Il met tous ses titres à l'abri.
Alors qu'Être est plus débonnaire,
Il ne gardera rien pour lui.
Sa richesse est tout intérieure,
Ce sont les choses de l'esprit.
Le verbe Être est
tout en pudeur,
Et sa noblesse est à ce prix.
Un jour à force de chimères
Pour parvenir à un accord
Entre verbes ça peut se faire,
Ils conjuguèrent leurs efforts.
Et pour ne pas perdre la face
Au milieu des mots rassemblés,
Ils se sont répartis les tâches
Pour enfin se réconcilier.
Le verbe Avoir a besoin d'Être
Parce qu'être, c'est exister.
Le verbe Être a besoin d'avoirs
Pour enrichir ses bons côtés.
Et de palabres interminables
En arguties alambiquées,
Nos deux frères inséparables
Ont pu être et avoir été.
Vive la langue française !
Oublie ton passé, qu'il soit simple ou composé, participe à
ton présent pour que ton futur soit plus que parfait
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