jeudi 9 avril 2015

La légende du sirop d'érable.


Une légende raconte qu’un petit écureuil grimpa le long d’un tronc d’arbre. Il mordit une branche et il se mit à boire. Un Amérindien, au bas de l’arbre, le regardait.  Il se demandait pourquoi, puisqu’une source coulait tout près. Il imita l’écureuil en faisant une fente avec son couteau.

Quelle surprise!
Jusqu’à aujourd'hui, la tribu amérindienne  ne trouvait du sucre que dans les fruits sauvages. Et voilà un arbre qui pleure du sucre en larmes de cristal.

En plus, il venait de découvrir un remède contre le scorbut, dont les siens souffraient souvent au printemps.

Le frère Marie-Victorin, grand naturaliste et savant québécois, auteur illustre de la Flore Laurentienne, affirme carrément que les Amérindiens apprirent de l’écureuil roux, l’existence du sirop et de la tire d’érable.

En effet, lorsqu’une branche d’érable à sucre casse sous le poids du verglas,
la blessure causée coule au printemps.  De cette entaille naturelle, le chaud soleil printanier évapore l’eau, et il ne reste finalement qu’une traînée de tire d’érable que les écureuils lèchent.

Autant de tribus, autant de légendes amérindiennes, expliquent comment cela a pu se passer...

Les Micmacs
Par une journée de tôt printemps, alors que le vent était encore frisquet,
une vieille femme Micmac alla ramasser la sève des érables. Comme elle goûte meilleure chaude, elle en mit dans un pot qu'elle plaça au-dessus de son feu.
Fatiguée, elle alla s'étendre pour se reposer. Lorsqu'elle se réveilla, le soir était déjà là. Dans le pot, elle trouva un sirop doré, clair et sucré.

Algonquin
Le chef retira son «Tomahawk» de l'érable dans lequel il l'avait enfoncé la veille. Comme le soleil montait dans le ciel, la sève se mit à couler. Sa femme la goûta et la trouva bonne. Elle s'en servit pour cuire la viande, ce qui lui évita d'aller à la source pour chercher de l'eau. Le goût sucré et l'odeur douce furent très appréciés par le chef. Il appela le sirop, dans lequel avait bouilli la viande, «Sinzibuckwud», mot algonquin qui veut dire «Tiré des Arbres».

Iroquois
Par un matin froid et piquant, il y a fort longtemps,  un chef iroquois du nom de Woksis sortit de sa hutte. Puisqu'il devait aller à la chasse, il retira son «Tomahawk» de l'érable dans lequel il l'avait plantée la veille au soir. Le tomahawk avait fait une profonde entaille dans l'arbre mais Woksis n'y fit pas attention. Il partit chasser.

Un récipient en écorce de bouleau était posé au pied de l'érable. Goutte à goutte, la sève, qui ressemblait à de l'eau, s'écoula de l'entaille faite dans le tronc de l'érable et remplit le récipient.
Le lendemain, la femme de Woksis remarqua que le récipient était plein. Pensant que la sève incolore était de l'eau, elle s'en servit pour faire un ragoût de gibier. Le soir venu, au souper, Woksis sourit et dit à sa femme:«Ce ragoût est délicieux. Il a un goût sucré.»
N'y comprenant rien, la femme trempa son doigt dans le ragoût qui avait mijoté tout l'après-midi. Woksis avait raison. Le ragoût était sucré.
On venait de découvrir le sirop d'érable!


Ce climat, qui passe du chaud au froid et du froid au chaud au gré des saisons, nous fait bénéficier d'une richesse naturelle.

Une eau sucrée provenant de nos érables qui subissent ces changements climatiques.
Au Québec, et ailleurs en Amérique du Nord, il y a beaucoup d'érables, et certains produisent une eau sucrée qui, grâce à l'imagination de l'homme est transformée en sirop et autres produits dérivés.


Quarante litres d'eau font un litre de sirop d'érable.
Donc, pour produire ce sirop, on doit posséder une érablière et une cabane à sucre qu'on appelle aussi au Québec : «La sucrerie».

Chaque printemps, c'est une fête pour ceux qui aiment les produits de l'érable. Il y a, un peu partout au Canada, de nombreuses parties de sucre. Ils peuvent donc savourer, à leur goût, les nombreux plats préparés avec du sirop d'érable.

Les adultes et les enfants s'en donnent « à coeur joie», et profitent de cette saison magnifique.
Le sirop d'érable et ses dérivés font partie intégrante de la culture québécoise. Plus qu'un simple produit issu de la tradition, le sirop d'érable est l'un des éléments culturels associés aux Québécois et aux Canadiens partout dans le monde.



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