dimanche 19 septembre 2010

PETIT BONHEUR : Apparence trompeuse


Si tout comme moi votre imagination a dérivée à la vue de cet objet, vous serez également surpris car je le voyais plus utile dans la chambre à coucher que pour l’usage dont il a été conçu.

Cet objet est une poignée « anticontamination », conçue par la société nantaise Ulna et est produite en « flashy », orange, vert ou bleu acidulé.

Et, avant tout, elle n'est pas un nid à microbes puisque, grâce à elle, pour ouvrir une porte, une simple petite poussée du coude ou de l'avant-bras suffit.

Au tout départ, c'était en 2005, Richard Houis, son créateur, ne la voyait que sur les portes des toilettes de cafés et restaurants.

Arrive une rencontre, de celles qui peuvent « booster » une nouveauté, un jour de salon à Paris avec deux médecins, spécialistes de la lutte contre les infections nosocomiales. Ils ont d’abord trouvés l’idée un peu farfelue puis ils ont appelé leur boss pour tester la poignée à l'hôpital de Poissy, en région parisienne.

Ces deux mois d'essai in vivo ont apporté une bonne nouvelle : « Il n'y a pas besoin de se tortiller pour ouvrir une porte, que l'on soit handicapé ou que l'on porte avec un plateau-repas. » Une mauvaise aussi : la moitié des agents hospitaliers, infirmiers, médecins n'ont pas le réflexe d'appuyer sur la poignée avec le coude.

Puis arrive l’idée de la couleur. On y va pour la poignée fluo. Nouveau test : bingo ! Ça fonctionne. Et bon argumentaire de vente grâce aux analyses bactériologiques : les poignées Ulna sont trois fois moins contaminées que les autres.

Les commandes arrivent de divers hôpitaux. Mais ça démarre lentement, trop lentement.
Jusqu'à ce que la grippe A pointe son nez et c’est la panique ici et là, tout s'emballe et c’est parti mon Kiki.

Les importateurs appellent, on en veut, ils auraient sûrement préférés sauver l’entreprise par autre chose que la grippe A. (Comme quoi le malheur des uns fait le bonheur des autres) mais cela a drôlement aidé l’entreprise.

Pour voir un petit vidéo sur son utilisation cliquez ici.

De là à se demander si cet ingénieux bricolo-designer n'aurait pas concocté le virus H1N1

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