jeudi 3 mars 2011

FRUSTRATION - Corps y dort….pas


La sentence est tombée on m’annonce qu’on me garde. On me garde oui mais devinez où ? Bien sûr dans le corridor et la seule différence entre le corridor et la salle d’urgence vous l’aurez deviné vous êtes couché au lieu d’être assis.

Similitude entre le boulevard métropolitain à l’heure de pointe et le corridor de l’urgence, maudit qu’y a du trafic.

C’est l’endroit où j’appréhende les pires trois mots qui achèvera tout ce qui peut me rester de dignité en moi « Enfilez cette jaquette » mais au même moment on vient me « shootez » à la morphine. Est-ce pour m’enlever la douleur ou pour enlever toute inhibition que je peux avoir à faire du « sharing de groupe » dans le corridor.

On dirait qu’on se prépare pour une parade, toutes les civières alignées les une derrière les autres, il ne manque que les clowns bien que…avec la jaquette.

Heureusement qu’on nous donne de la morphine car ce serait insoutenable, entre les pleurs, les gémissements, le va et vient constant. Le corridor c’est tout sauf la tranquillité de plus nous sommes en hiver et le va et vient des patients et des visiteurs se fait accompagné de gadoue, résultat pas évident de se lever pour aller aux toilettes et de se frayer un chemin au sec. Dormir ? Faites moi rire.

Se souvenir que la santé, c'est ce qui sert à ne pas mourir chaque fois qu'on est gravement malade.

Demain, parlez vous simonac.

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