Noël d’hier et d’aujourd’hui

Noël, aujourd’hui ça va comme ceci : pas de boisson, pas de boucane, pas de dinde, pas de tourtière, pas de dessert et ainsi de suite…

Nous avons perdu nos belles traditions d’antan, mais ils nous restent quand même de beaux SOUVENIRS.

Noël d’autrefois 1950

Vous souvenez-vous des Noël de votre enfance, quand les oncles, les tantes, les neveux, les nièces, les parents et les grands-parents se réunissaient pour faire la fête jusqu'aux petites heures du matin ?

À l'époque, on avait un « fun noir ». Imaginez comment on réagirait si on pouvait remonter dans le temps.

 Allons-y !

1. Premièrement, mon oncle René  qui buvait son 40 onces de gin à chaque Noël ne ferait plus rire personne aujourd’hui. On se questionnerait sur sa santé mentale et on l'isolerait dans un coin en lui conseillant de téléphoner aux Alcooliques Anonymes.

2.  Deuxièmement, on serait mal à l'aise devant l'arbre de Noël de ma tante Huguette. Après tout, le Québec a changé et ce n'est plus tout le monde qui célèbre le 25 décembre. On aurait peur d'insulter Mustafa, le nouveau chum de Manon, ou Fatima, la nouvelle blonde de Sylvain, qui se «foutent» de Noël tout simplement.

3. Troisièmement, plus personne ne mangerait la bouffe de ma tante Gisèle. Des petits pains fourrés à la viande, des charcuteries, des tourtières, du ragoût de pattes de cochon, des cretons... êtes-vous fous ?

4.  Quatrièmement, plus personne n'accepterait que les enfants s'assoient sur les genoux de « mon oncle Henri ». Et on appellerait sûrement la DPJ dès qu'une « ma tante » danserait un peu trop collée contre un de ses neveux.

5.  Cinquièmement, on limiterait la consommation d'alcool à deux verres par invité. Après tout, c'est une fête : on ne voudrait quand même pas que quelqu'un se tape une crise cardiaque au beau milieu du party ou se fasse arrêter dans un barrage routier !

6. Sixièmement, la cigarette serait strictement interdite. Par conséquent, les invités devraient enfiler leurs bottes et leurs parkas pour aller fumer dehors.

7. Septièmement, les enfants ne pourraient plus s'endormir dans les manteaux de fourrure de la visite. Un, parce que la plupart des enfants sont maintenant allergiques aux poils et deux parce que ce n'est pas beau, de la fourrure, ça fait mal aux animaux...

8.  Huitièmement, aucun jouet « made in China » ne serait toléré. C'est de l'exploitation pure et simple ! Il est temps qu'on sensibilise nos jeunes aux malheurs des enfants qui vivent dans les pays du tiers-monde... Idem pour les décorations achetées au Dollorama, chez Costco ou chez Wal-Mart.

9.  Neuvièmement, les gens ne pourraient plus danser le limbo, (une danse discriminatoire qui ridiculise les coutumes ancestrales des peuples d'Amérique du Sud) ni chanter Macho Man, In the Navy ou YMCA des Village People (des rengaines stupides qui cantonnent les homosexuels.                                     

10. Dixièmement, les enfants devraient se coucher à 20 h 30, pas plus... histoire d'être en forme pour leurs cours de natation le lendemain matin, à 7 h 30.

11.  Onzièmement, on ne pourrait plus laisser les enfants à eux-mêmes dans le salon. Il faudrait engager un magicien, un clown et un animateur de garderie pour les occuper et s'assurer qu'ils ne jouent pas à la bouteille derrière le canapé.

Ah, quelle imprudence, les amis ! Quelle décadence et aussi quelle irresponsabilité ! Et le pire, c'est qu'on faisait ça deux fois par année : le 25 et le 31 décembre...

Heureusement, les temps ont changé. Aujourd'hui, nous sommes ouverts, tolérants, responsables, sensibles, informés.

Et ennuyants comme un grand verre d'eau,

Joyeux Noël quand même.