Cette expression signifie habituellement que notre habillement, qui plus est, notre accoutrement laisse à désirer et n'est pas conforme aux conventions sociales ou de modes imposées. On dit souvent d'une personne dont les vêtements sont non assortis qu'elle est habillée comme la chienne à Jacques.
Mais qui est ce Jacques ? Et, que dire de sa chienne ? Il a pourtant bel et bien existé.
Cette expression proviendrait du bas du fleuve où vivait un certain Jacques Aubert au début du 19e siècle. Jacques était un célibataire endurci et ne possédait pour seule compagne qu'une chienne qui avait une maladie et avait perdu tout son poil. Pour qu'elle survive l'hiver, Jacques Aubert la revêtait de vieux chandails usés et inutilisables. Conséquemment, ses voisins et connaissances voyaient passer cette chienne vêtue de vieux vêtements.
Quand on voulait se moquer de quelqu'un qui était mal vêtu, on disait de lui qu'il était habillé comme la chienne à Jacques.
Comme toute bonne expression, celle-ci a fait son petit bonhomme de chemin en traversant la terre québécoise pour se rendre aux quatre coins de la francophonie canadienne. Quelle tête ferait Jacques Aubert et sa chienne aujourd'hui en sachant qu'ils font maintenant partie du folklore canadien-français.
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