Cette expression est née au tout début de l'utilisation courante du téléphone alors que les lignes étaient partagées entre plusieurs usagers.
Naturellement, à la moindre sonnerie, tous les abonnés se précipitaient vers cette boîte en bois, accrochée au mur, et munie d'un simple récepteur de style cornet et d'un haut-parleur. Après que l'identité de l'interlocuteur était connue, certaines intruses gardaient la ligne quand même afin d'écouter les conversations et ensuite colporter les nouvelles. Le rêve des commères, quoi !
Naturellement, les gens n'aimaient pas qu'on écoute leurs conversations privées et certains ne se gênaient pas pour rabrouer les grandes oreilles qui demeureraient en ligne en les sommant de fermer leur boîte, ce qui signifiait raccrocher le récepteur.
Les lignes de téléphone partagées étaient encore choses courantes au début des années 80 dans les secteurs ruraux. Ces fameuses lignes partagées ont été le fil conducteur des petites nouvelles des communautés pendant plusieurs décennies. Elles ont nourri les commérages, divulgué les secrets de familles, annoncé les bonnes et les moins bonnes nouvelles, et ont gardé nos communautés rurales tricotées serrées.
Aujourd'hui, l'expression a fait son petit bout de chemin comme toutes les expressions canadiennes-françaises et est encore utilisée couramment quand on veut demander à quelqu'un d'arrêter de parler. Pas très éloquent, vous direz, mais parfois il vaut mieux aller droit au but.
jeudi 29 octobre 2009
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