jeudi 5 novembre 2009
PETIT BONHEUR : Le coquelicot
Ces jours ci, on en voit accrocher à la boutonnière des gens et on sait tous que cela est associé au 11 novembre jour de l’armistice mais pourquoi un coquelicot, pourquoi pas une rose, une marguerite ou n’importe quelles autres fleurs.
Le coquelicot c'est aussi cette fleur sauvage de couleur rouge et noire qui flétrit dès qu'on l'arrache à sa liberté...
Je vous ferez grâce ici du côté horticole et me contenterai que de son côté symbolique.
C'est au cours des guerres napoléoniennes que l'on commença à remarquer le coquelicot, cette fleur mystérieuse qui poussait sur les tombes des soldats morts au combat. (Pour les mauvaises langues, non je n’y étais pas)
Le coquelicot fit une réapparition remarquée au cours du 20e siècle du fait que les sols de la France et de la Belgique étaient devenus riches en calcaire à cause des décombres de la Première Guerre mondiale. Les petites fleurs rouges fleurissaient autour des tombes des soldats comme elles l'avaient fait 100 ans auparavant.(Dame Nature pense à tout)
Cette allégorie du coquelicot découle d'un poème datant du printemps 1915, écrit par le lieutenant-colonel John McCrae de Guelph, en Ontario un médecin du Corps de Santé Royal Canadien qui fut témoin de la terrible seconde bataille d'Ypres. Il s'intitule "In Flanders Fields" (""Au champ d'honneur"). Les coquelicots fleurissaient dans les pires champs de bataille de la Somme et des Flandres, et leur couleur rouge est un symbole approprié pour le bain de sang de la guerre de tranchées.
C'est une Française, Madame E. Guérin, qui proposa au maréchal britannique Douglas Haig, que les femmes et les enfants des régions dévastées de France produisent des coquelicots afin de recueillir des fonds pour venir en aide aux gueules cassées. (L'expression « gueules cassées » désignait les survivants de la Première Guerre mondiale ayant subi une ou plusieurs blessures au combat et affectés par des séquelles physiques graves, notamment au niveau du visage) En novembre 1921, les premiers coquelicots furent distribués. La même année, madame Guérin fit un voyage au Canada, et convainquit l'Association des anciens combattants de la Grande Guerre (prédécesseur de la Légion royale canadienne) d'adopter le coquelicot comme symbole du souvenir à l'appui de la collecte de fonds.
La tradition se poursuit depuis.
Aujourd'hui, la campagne du coquelicot constitue l'un des programmes les plus importants de la Légion royale canadienne. Les fonds provenant des ventes de coquelicots permettent d'offrir une aide financière directe aux anciens membres des forces dans le besoin, et de subventionner l'achat d'appareils médicaux, la recherche, les services à domicile, les établissements de soins, etc.
La Légion royale canadienne suggère de porter le coquelicot à la boutonnière gauche ou aussi près du cœur que possible.
Soi dit en passant, les noces de coquelicot symbolisent les 8 ans de mariage dans le folklore français.
8 ans de combats matrimoniaux ?
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