Trinquer à l’occasion d’un événement.
Boire à la santé de quelqu’un.
Se dit pour fêter un événement joyeux ou pour formuler un vœu ou un engagement.
Toast est issu d’une étymologie française et anglaise. En effet, le mot anglais toast, qui désigne le pain grillé dès le XIVe siècle, est emprunté à l’ancien français tostée (n.f.), de toster (griller, rôtir); tostée, tranche de pain grillée qu’on mange en buvant un pot, étant elle-même tirée du latin tostus, participe passé du verbe torrere, “griller”.
Cependant, maintenant que nous connaissons l’étymologie du mot, nous sommes en droit de nous demander comment nous sommes passés du pain grillé au fait de lever son verre à un événement ou à une personne … Pour comprendre l’évolution de cette pratique, il faut effectuer un petit voyage dans le temps et dans les us et coutumes français et anglo-saxons.
D’abord au moyen-âge (voir l’origine hier de tchin-tchin) puis :
Au XIe siècle, il était d’usage de mettre une tranche de pain grillé et épicé, la toastée, au fond d’une coupe de vin pour honorer une personne en particulier. La coupe faisait alors le tour de tous les convives qui en buvaient une gorgée et la dernière personne, celle qu’on célébrait, avait l’honneur de vider la coupe et de manger la toastée imbibée d’alcool.
Ce serait ensuite, au XIIe siècle, que cette pratique aurait migrée en Angleterre, anglicisant le mot sous la forme de toast, avant de revenir en France bien plus tard, au XVIIIe siècle, sous la forme de l’expression “porter un toast”, alors que la coutume ancestrale avait disparue depuis longtemps.
Effectivement, en 1745, le verbe intransitif toaster puis toaster est employé pour “porter un toast”; le mot désigne donc en français le fait de lever son verre à la santé de quelqu’un, puis au XXe siècle, par métonymie, l’allocution prononcée à cette occasion. Alain Rey précise dans son dictionnaire historique que selon les étymologistes anglais, on aurait comparé la personne à la santé de laquelle on buvait, au pain grillé épicé que l’on trempait dans les boissons.
Sur l’action de choquer les verres, on m’a raconté la belle légende suivante (que je ne manque pas de transmettre à mon tour) :
Lorsque Dieu chassa Adam et Ève du Paradis, il pourchassa évidemment le diable, qui s’est réfugié, sur terre, dans un tonneau de vin. Il faut donc, avant de boire, toujours choquer les verres pour en chasser le diable qui pourrait encore s’y trouver…
On dit aussi que 4 sens sur 5 sont satisfaits lorsque que l’on boit un verre:
La vue : on apprécie la couleur du breuvage
Le toucher : on tient le verre en main
Le goût : on sirote le contenu
L’odorat : on respire les senteurs du breuvage
… et pour satisfaire l’Ouïe qui ne l’est pas encore, on choque les verres ! A LA VOTRE !
jeudi 10 décembre 2009
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