Être ou se mettre en colère.
Le rouge est une couleur qui a existé quasiment de tout temps (il suffit de voir les dessins des hommes préhistoriques peints en rouge-ocre sur les parois des grottes). Ainsi, au Moyen-âge, les couleurs de base sont le blanc (l’incolore), le noir (la saleté) et le rouge (la couleur).
Très tôt le rouge s’affuble d’une double symbolique:
Le mal en le représentant sous la forme du feu (de Satan) et du sang.
Le bien lorsqu’il représente l’amour.
Peu à peu le rouge prend aussi la symbolique de la puissance et de la gloire, il devient LA couleur des puissants (le pape et ses cardinaux, les seigneurs et le roi…) au point que les teinturiers doivent avoir une licence spécifique pour l’utiliser.
Par la suite le rouge perd de sa superbe et devient la couleur du danger, de l’interdiction et de la révolution; en effet il suffit de se référer au drapeau soviétique ou à la signalétique routière pour l’observer encore de nos jours.
De manière générale le rouge garde une ambivalence dans sa symbolique entre l’amour et le mal mais son côté négatif (sous forme de feu, de sang, d’interdits, de passion) est tout de même fortement présent dans notre quotidien. C’est pourquoi les expressions “voir rouge” ou “se fâcher tout rouge” trouvent tout leur sens si on se réfère à la symbolique de destruction de cette couleur.
Lorsque quelqu’un voit rouge ou qu’il se fâche tout rouge il est sous l’emprise de la colère, le sang lui monte au visage et son instinct de destruction s’anime il peut alors être très violent verbalement voire physiquement.
Notons que dans cette locution familière l’adjectif rouge (issus du latin rubéus: roux, roussâtre) a été adverbialisé, vers 1784, pour exprimer le fait de se mettre en colère.
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