dimanche 7 février 2010

Ça vient d’où çà (90) : Prendre des vessies pour des lanternes

Croire un mensonge plutôt qu’un autre.
Être trompé lourdement et naïvement.
Se faire avoir.

L’expression “prendre des vessies pour des lanternes” est attestée sous cette forme depuis le XXIIème siècle, elle existait bien avant sous la forme “vendre des vessies pour des lanternes”.

Il existe deux origines possibles pour cette expression:

A l’époque les vessies de porc, séchées et gonflées d’air servaient de contenant. Parfois, on plaçait dans ces dernières une bougie afin de remplacer les lanternes (genre de lampions certes plus efficaces). On comparait les unes et les autres à cause de leurs transludités et leurs formes mais, les vessies valant moins que les lanternes, il serait devenu commun de se moquer d’une personne crédule en lui faisant croire que la vessie illuminée était, en fait, une lanterne.

La deuxième origine, plus probable à priori, se base sur le second degré affublé aux termes vessie et lanterne. En effet, en ancien français, la vessie désignait quelque chose de creux, une bagatelle tandis que la lanterne était un conte absurde et ridicule, une plaisanterie. La bêtise de quelqu’un qui prend “des vessies pour des lanternes” était donc de croire une histoire pour le moins “farfelue” plutôt qu’une autre tout aussi bête.

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