mercredi 10 février 2010

Ça vient d’où çà (93) : Se faire plumer / Être plumé

Se faire escroquer, ruiner / Être ruiné
D’après “Le Robert, Dictionnaire historique de la langue française” de Alain Rey, le verbe transitif plumer est d’abord attesté au figuré pour “tirer la moustache d’un homme” (vers 1150), puis pour “arracher les plumes d’un oiseau” (au XIIIe siècle). Ce serait au XIIIe siècle que ce verbe aurait pris le sens de “dépouiller, voler quelqu’un” .

Alain Rey précise encore que l’expression “se faire plumer” est toujours usitée de nos jours grâce au soutien dont elle bénéficie par des mots comme pigeon (”se faire pigeonner“), alors que les expressions “plumer l’oie sans la faire crier” (1581) ou “plumer la poule” (1680) ont, elles, disparu.

On retrouve le sens d’escroquer quelqu’un pour l’expression “plumer quelqu’un”, dans les dictionnaires des auteurs des siècles passés, dont Pierre Richelet ou V. d’Hautel:
Plumer: ce mot se dit au figuré des personnes et signifie faire dépenser de l’argent et du bien à quelqu’un. Ôter du bien. Ronger.

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