mardi 9 février 2010

Ça vient d’où çà (92) : Un ours mal léché

Personne fruste, grossière, mal élevée.
C’est à partir du XVIIe siècle que les attitudes de l’ours sont rapprochées du comportement de l’homme pour le qualifier; ainsi, on dit d’un homme qui fuit la société, à l’image de l’ours solitaire, que “c’est un ours” et l’on dit d’une personne grossière que c’est “un ours mal léché”. Mais en quoi les termes “mal léché” sont-ils synonymes de grossier, fruste, ou mal élevé?

Pour comprendre cela, il faut se reporter au temps passé lorsqu’une vieille superstition soutenait que les oursons n’étaient pas complètement achevés tant que leur mère ne les avait pas léchés abondamment, pour les nettoyer certes, mais surtout les modeler!

Ainsi, au XVIIe siècle l’expression désignait un homme ou un enfant mal formé physiquement puis, l’interprétation des mots aidant, la locution “un ours mal léché” a désigné non plus une malformation physique, mais la grossièreté, la mauvaise éducation … une malformation éducative ou sociale en quelque sorte.

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