Avoir des pensées tristes et sombres.
Être triste, mélancolique.
Avoir le cafard.
L’expression “broyer du noir” rappelle le monde des arts plastiques d’antan où les peintres créaient leurs propres couleurs en broyant diverses matières. Les pigments, ainsi obtenus, étaient des recettes jalousement gardées par leurs créateurs; le noir pouvait ainsi se constituer d’ivoire ou d’os brûlé, de charbon, de lie etc.
Cependant comment est-on passé de la peinture au cerveau? Car, enfin, cette locution signifie actuellement “avoir des idées noires”, “être d’humeur mélancolique” en bref, “ne pas voir la vie en rose“!
Gilles Henry explique, dans le “Petit dictionnaire des expressions nées de l’histoire“, qu’après l’art, la médecine s’est accaparé cette expression dès le XVIIIe siècle. En effet, en 1771, “broyer du noir” signifiait “digérer” puisqu’à cette époque on pensait que l’estomac écrasait les aliments à la manière d’une meule.
La croyance, erronée, de l’Antiquité certifiait que les accès de mélancolie étaient provoqués par la sécrétion de la bile noire lors de la digestion (d’où l’expression “se faire de la bile” qui signifie “être contrarié”, “se faire du souci”). C’est au XIXe siècle que l’expression “broyer du noir” acquiert son sens actuel, “se laisser aller à des idées tristes”, en faisant, ainsi, référence au cerveau.
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