jeudi 25 février 2010

Ça vient d’où çà (107) : Rire jaune

Rire de manière forcée pour dissimuler son dépit, sa gêne ou son mécontentement.

Le jaune est traditionnellement associé à la trahison, la maladie, la vilainie mais il n’a pas toujours été affublé de ce rôle d’infamie. De fait, dans l’antiquité les Romains portaient aisément cette couleur.

Cette disgrâce associée au jaune se retrouve à partir du Moyen-âge lorsque l’or prend toutes les qualités positives de cette couleur: la couleur dorée est assimilée au soleil, à la chaleur puis par extension à la puissance, à la vie et à l’énergie.

Il ne reste plus qu’au jaune tous les aspects négatifs de cette couleur, il rappelle la maladie (ictère), la trahison (le vêtement de Judas est représenté en jaune), la méchanceté, la félonie (dans les bandes dessinées tous les malfrats ont un teint jaune) …

On associe aussi l’expression “rire jaune” à la propriété du safran réputé pour déclencher des rires incontrôlables mais il me semble plus judicieux de trouver l’origine de cette expression dans le langage des couleurs; ainsi “rire jaune” signifie rire d’un rire forcé, non sincère.

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